La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal annonce que le bonus de 10 000 euros s’appliquera aussi sur les remplacements de véhicules diesel de plus de 10 ans.
En avril dernier, le gouvernement avait lancé une nouvelle prime à la casse de 10 000 valable sur les acquisitions de véhicules électriques « en échange de l’abandon d’un vieux véhicule diesel de plus de 15 ans ». Cette mesure est maintenue mais elle s’étend désormais aux voitures âgées de plus de 10 ans. Selon la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, l’ancienne formule était « trop étroite » et ne portait pas, selon elle, « sur un nombre suffisants d’automobilistes ». Pour le directeur du Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA) François Roudier, l’extension du bonus rendrait éligible au dispositif quelque « 3,5 millions de véhicules particuliers en plus » sur un total de 5,8 millions de modèles de type diesel, âgés de plus de dix ans.
Hausse des ventes, mais pas encore de mutation
Ségolène Royal ne pose pas d’objectif, mais fixe un cap : « j’espère que, dans cinq ans, une voiture sur deux sera électrique. La vraie mutation est là ». Encore faut-il que l’incitation soit efficace. Selon Marie Castelli, la secrétaire générale de l’Association Nationale pour le développement de la Mobilité Electrique (Avere-France), citant les constructeurs, « depuis avril et l’instauration du bonus, plus de 50% des voitures électriques ont été vendues grâce à la mise au rebut d’un vieux diesel ». Avere prétend également que 11 779 véhicules électriques neufs circulent depuis janvier sur les routes françaises, soit un niveau en progression de +70% par rapport à 2014 (6 929).
Mais que Ségolène Royal ne se réjouisse pas trop vite : le modèle électrique, qu’elle avait tenté de généraliser avec Heuliez, représente encore une part infime dans le volume total des immatriculations (0,8%, en hausse certes de 0,3 point par rapport à 2014).