D’après des estimations réalisées par l’Union française de l’électricité et publiées ce matin par Les Echos, une réduction de la part du nucléaire dans la production électrique en France ferait grimper de 50% la facture du consommateur.
Sans parler de sortie du nucléaire comme en Allemagne ou en Belgique, une réduction de 75% à 50% de la part de l’atome dans la production globale d’électricité en France
entraînerait, sur vingt ans, un surcoût de 60 milliards en termes d’investissements et une hausse du montant de la facture du consommateur de 50%.
Ces chiffres, qui émanent d’une étude conduite par l’Union française de l’électricité (UFE), ont été publiés ce matin dans le journal Les Echos.
L’hypothèse d’une réduction de 75% à 50% de l’énergie nucléaire en France figure parmi les propositions du candidat socialiste François Hollande et constitue une condition a minima en vue de la conclusion d’un accord électoral avec Europe Ecologie qui prône, de son côté, une sortie progressive mais totale de la production électro-nucléaire.
Selon le syndicat professionnel, une réduction de 25% de la part du nucléaire engendrerait, sur vingt ans, un surcroît d’investissement de 60 milliards sur l’ensemble du réseau, un chiffre qui grimperait à 120 milliards dans l’hypothèse d’une production nucléaire réduite à 20%.
Bien évidemment, la facture du consommateur ne sortirait pas indemne : l’UFE prévoit ainsi une hausse de 50% du tarif au MwH : 189 euros avec une part du nucléaire ramenée à 50% (contre 126 euros aujourd’hui).
Des montants qui resteraient néanmoins inférieurs à ceux que déboursent aujourd’hui les ménages allemands pour payer leur électricité, soit 220 euros en moyenne.