La nouvelle a surpris la filière industrielle locale qui s’était positionnée sur le projet. Le parc éolien offshore des Deux-Iles, porté par l’opérateur allemand WPD, ne verra très certainement pas le jour en Vendée.
L’annonce de l’abandon est tombée par écrit en novembre. Dans une lettre adressée à l’ancien président du Conseil général de Vendée Philippe de Villiers, Nicolas Sarkozy révélait que le gouvernement avait décidé « de ne pas retenir la zone au large de l’île de Noirmoutier » sur laquelle l’opérateur WPD s’était positionné pour implanter un parc offshore d’une centaine d’éoliennes.
Dès 2007, Philippe de Villiers s’était prononcé contre la réalisation de ce projet estimé à 1,5 milliard d’euros, alors que WPD était, à force de concertation, parvenu à rallier le soutien du Conseil régional des Pays de la Loire, des élus de l’Ile d’Yeu et même du comité régional des pêches, fait unique en France sur ce type d’installation.
Le projet WPD des Deux-Iles, qui prévoyait l’implantation de cent mâts éoliens au large de l’Ile d’Yeu et de l’Ile de Noirmoutier, promettait de générer quelque 1 000 emplois.
La décision du gouvernement de ne pas retenir l’offre de l’opérateur allemand en Vendée contribue à alimenter la circonspection autour des projets éoliens engagés par l’Etat : la filière attend toujours que le ministère de l’Ecologie définisse enfin les zones propices puis lance les appels d’offres portant sur l’installation d’un parc éolien de 600 mâts au large des côtes françaises.
Un programme qui avait été officiellement annoncé l’été dernier.