La ministre de l’Ecologie souhaite réformer les modalités de contrôle des tarifs SNCF et systématiser une « consultation des usagers ». Le problème c’est que l’Etat a déjà son mot à dire et n’a pas su (ou pu) empêcher la hausse de +2,6% du prix des billets que dénonce pourtant Ségolène Royal.
Depuis le 1er janvier, les billets TER (hors abonnement), les trains Intercités non réservés et les commandes de dernière minute sur les TGV, sont plus chers. La hausse, proposée par la SNCF mais homologuée par l’Etat sur la base d’un barème kilométrique présenté par la compagnie ferroviaire, s’élève à +2,5% en moyenne, soit un niveau bien supérieur à l’inflation (+0,3%). Malgré cet accord, que les services du Ministère de l’Ecologie avait pourtant justifié fin décembre pour permettre « à la SNCF de poursuivre sa maintenance et ses investissements sur le matériel, les systèmes de communication et la relation-clients », Ségolène Royal a dénoncé, ce matin, ce nouveau tour de vis tarifaire qu’elle a qualifié de « très mauvais signal ». Et d’annoncer, dans la foulée, une réforme du mode de contrôle des prix des transports publics par l’Etat, afin de gagner « en transparence », quitte à « consulter les usagers ».
C’est reprendre le problème à l’envers car, depuis un décret 2011, certains indices de référence, comme la distinction entre période normale et période de pointe, ont disparu, conférant à la SNCF davantage de liberté dans la fixation de ses prix, notamment des billets TGV, des premières classes et des trajets internationaux.
A l’issue du Conseil des ministres, Ségolène Royal a annoncé avoir « demandé à la SNCF de revoir la décision afin que les prix soient stables » notamment sur les réservations et les abonnements jeune, « ou augmentent uniquement quand c’est justifié, par exemple pour des travaux de sécurité ».