La ministre de l’Ecologie et du Développement Durable a affirmé que les réacteurs de la centrale de Fessenheim seront fermés dès que l’EPR de Flamanville sera opérationnel, c’est-à-dire en 2017.
Dans une interview accordée à L’usine Nouvelle, Ségolène Royal réaffirme « l’atout du nucléaire » dans la chaîne de production énergétique française qui s’inscrit dans la logique de « construction d’une économie décarbonnée » capable aussi d’offrir une « part de renouvelable ». Selon la ministre, la filière nucléaire « permet de réaliser la transition énegétique » et assure à la France « une sécurité énergétique », même si des interrogations subsistent sur « la gestion des déchets et l’approvisionnement en uranium » et qu’il est , selon elle,« dans l’intérêt national de sortir du tout nucléaire ».
Sur l’avenir de la centrale de Fessenheim (Alsace), Ségolène Royal reste floue mais trace une perspective conditionnée à la mise en fonction du futur EPR de Flamanville (Manche) : « lorsque ce nouveau réacteur ouvrira, il faudra en fermer deux autres » précise-t-elle, ajoutant qu’à ce stade, c’est Fessenheim qui est concerné « puisqu’il n’y a pas d’autres solutions sur la table ». Cette obligation d’équilibre dans la gestion et le développement du parc français est imposée par la loi sur la transition énergétique qui plafonne la puissance nucléaire à 63,2 gigawatts.