L’administration française refuse depuis un mois d’immatriculer quatre modèles de Mercedes-Benz sous prétexte que leur système de climatisation utiliserait un gaz nuisible à l’environnement. La marque allemande a déposé un recours en justice.
Le torchon brûle entre l’Hexagone et la marque allemande à l’étoile : depuis un mois, l’administration française refuse d’immatriculer quatre modèles de Mercedes-Benz, la nouvelle Classe A (compacte premium), la Classe B (monospace) mais aussi la CLA et la fameuse SL.
En cause : un gaz utilisé dans leur système climatisation qui serait nocif pour l’environnement. En 2011, Bruxelles avait enjoint le constructeur allemand d’utiliser une autre substance réfrigérante mais celle-ci a présenté des propriétés hautement inflammables, ce qui pose évidemment de lourds problèmes de sécurité en cas d’accident.
Des modèles homologués par les autorités allemandes
Devant ce constat, Mercedes s’est rétracté et décidé de remettre le premier gaz dans ses modèles, faute d’une solution alternative. D’où les mesures de rétorsion prises par la France… au mépris de la jurisprudence de l’UE qui veut qu’une homologation reconnue dans l’un des pays membres le soit dans les vingt-sept autres.
Or, les quatre modèles incriminés ont été reconnus par le Kraftfahrt-Bundesamt, une autorité allemande dépendant du Ministère Fédérale des Transports.
Ce blocage sur les importations de Mercedes neuves prive le constructeur allemand d’un important débouché: le marché français a absorbé 7 755 voitures de classe A au premier semestre 2013, et 6669 modèles de classe B.
Un recours a été déposé en référé devant la juridiction européenne.