En réaction au rapport d’enquête sénatorial qui estime à plus de 100 milliards d’euros le coût de la pollution de l’air, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal promet des mesures rapides.
Le sujet est sensible et engage directement la responsabilité des pouvoirs publics. Dans un rapport, une commission d’enquête du Sénat estime à 100 milliards d’euros, le coût annuel de la pollution de l’air en France. Le gros de la facture (entre 68 et 97 milliards) est, sans surprise, d’ordre sanitaire et impacte la Sécurité sociale (infections respiratoire, asthme, absentéisme), 5 autres milliards au moins découlant de la baisse des rendements agricoles, de la dégradation des bâtiments ou du coût de la prévention. Les sénateurs assurent que l’air n’est pas plus pollué qu’auparavant, mais qu’il est « plus diffus » et véhiculé par un spectre de vecteurs plus large, les transports (diesel, essence) par exemple, le chauffage mais aussi l’agriculture et ses pulvérisations de produits chimiques.
Réguler l’automobile dans les villes
Face à ce constat alarmiste, Ségolène Royal ne pouvait pas rester silencieuse. La ministre de l’Ecologie compte sur les effets de la loi de transition énergétique qui va notamment donner aux maires des grandes villes « des moyens supplémentaires d’agir pour créer des zones de restriction de circulation ». Elle reste également convaincue du potentiel de la voiture électrique.
« La semaine prochaine, je vais rendre publiques les décisions que l’Etat va prendre. Il ne faut plus que les gens rouspètent, que les gens disent +ce n’est pas le moment, on verra demain+ » a-t-elle lancé mercredi au sortir du Conseil des ministres, ajoutant que « pour faire face à ce problème de santé publique et ce grave problème économique, il faut maintenant agir, agir vite et prendre des décisions qui soient à hauteur du problème ».