L’Union française des industries pétrolières (Ufip) anticipe une hausse mécanique des tarifs de carburant d’ici 2016 en raison de l’accumulation des taxes.
Les cours du pétrole ont beau se détendre depuis 2012, l’Union française des industries pétrolières (Ufip) n’en anticipe pas moins une hausse des tarifs des carburants dans les deux prochaines années.
Mise en place de la contribution « climat-énergie »
Selon ces professionnels du secteur, l’évolution des prix va suivre celle des taxes qui vont frapper plus lourdement la distribution des produits raffinés : ainsi, le coût du litre d’essence pour les consommateurs devrait, d’après les calculs réalisés par l’Ufip, prendre 7,7 centimes supplémentaires sur la période 2014-2016. Dans les faits, cette tendance solderait par un renchérissement de 5% du sans plomb 95, et de +6,4% pour le diesel (soit 8,5 centimes de plus).
Pour l’Ufip, le processus s’est déjà amorcé avec la hausse de la TVA de 19,6% à 20% intervenue au 1er janvier 2014. Il se poursuivra avec la mise en place de la contribution « climat-énergie » destinée à financer une partie de Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE) accordé aux entreprises.
A la pompe, les nouvelles s’annoncent donc mauvaises pour les automobilistes, car rien ne dit qu’à cette hausse structurelle ne s’ajoute pas, dans les deux prochaines années, une hausse conjoncturelle liée à une nouvelle flambée des cours du brent. On l’a dit, l’accalmie du marché du pétrole en 2013 s’est fait sentir positivement sur les tarifs de distribution avec, à la clé, une baisse de -4,7% pour le gazole, et un recul de -5,6% sur le SP 95.
En revanche, si cette tendance se poursuit, le surcoût engendré par les nouvelles taxation sur les carburants pourrait, au final, s’avérer indolore – ou presque – pour le consommateur.