Le gouvernement envisage d’étaler la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) au gaz et aux carburants.
D’après le Journal du dimanche, qui dit s’appuyer sur des sources proches du Ministère de l’Ecologie dirigé par Ségolène Royal, le gouvernement projette de réformer la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) aujourd’hui assise sur les tarifs réglementés d’EDF et ceux des opérateurs alternatifs. Cette taxe, dont le produit est reversé à EDF pour couvrir les coûts liés au rachat de l’électricité d’origine renouvelable, et pour compenser les tarifs sociaux, représente aujourd’hui 15% de la facture des consommateurs. Près de 6 milliards ont été drainés en 2014 via la CSPE, un charge devenue « insoutenable pour les ménages » a reconnu un cadre de l’administration, contacté par le JDD.
Alors que faire ? Pour en réduire le poids, le gouvernement réfléchit à un nouvel étalement qui frapperait également d’autres sources d’énergie, mais carbonées comme le gaz et les carburants. Un transfert complet sur le premier engendrerait une baisse d’environ 4% de la facture électrique. Couper la poire en deux se traduirait par une baisse de 7% des tarifs EDF, mais une nouvelle répartition de la CSPE à la fois sur le gaz et l’essence permettrait de casser la facture (-10%).
Attention, une telle opération pourrait s’apparenter à un jeu de bonneteau car l’impact serait, à l’arrivée, lourd pour les ménages qui se chauffent et cuisinent au gaz. Même sanction pour les carburants qui, en janvier dernier, ont déjà encaissé une hausse de 2 centimes, et de 4 centimes pour le diesel. Un tour de vis rendu indolore (ou presque) grâce aux niveaux actuels des cours actuels de pétrole, très bas. Une aubaine qui ne durera pas éternellement.