Seulement 3 % des entreprises françaises ont engagé leur bâtiment dans une démarche HQE (Haute qualité environnementale), selon une étude réalisée par BNP Paribas Real Estate.
Le surcoût généré par la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE), concept qui applique à toutes les phases de construction d’un bâtiment les règles le plus conformes au concept de développement durable, reste un frein majeur pour les entreprises pourtant soucieuses de leur impact sur l’environnement.
Sans être pour autant ignorée, la certification HQE est complètement délaissée par les entreprises, surtout celles du secteur privé d’ailleurs, les bâtiments publics bénéficiant des quelques largesses accordées en la matière par les collectivités soucieuses de montrer l’exemple et de soigner leur communication.
La dernière étude publiée par BNP Paribas Estate est éloquente : seules 3% des entreprises françaises de moins de 1 000 salariés occupent des bâtiments certifiés HQE. Les grands groupes employant plus de 1 000 personnes sont 13% à bénéficier de ce label, une proportion là aussi, quasiment dérisoire.
Si la crise économique, débutée en 2008, n’est pour rien dans le retard accumulé depuis six ou sept ans, elle a tout de même contribué à réfréner les bonnes intentions les plus récentes:
Car il est établi a norme HQE génère un surcoût, notamment en termes loyer, lequel peut accuser une hausse de 10 à 12 % selon certains spécialistes. Et les économies de charges promises en retour ne sont pas garanties.
Surtout, la norme HQE n’est pas obligatoire. A partir de là, les entreprises préfèrent investir dans les services les plus réclamés par les salariés, à savoir l’aménagement d’un parking et/ou l’installation d’un système…de climatisation.
De plus, la norme HQE, lancée qu’en 2004, propose encore une offre demeure très faible, surtout pour les locaux de moins de 5 000 m², le plus souvent utilisés par les PME.