La facture des abonnés au gaz va un peu s’alléger en raison d’une nouvelle détente sur les tarifs liée notamment à la baisse des coûts d’approvisionnement de l’énergie. Ce repli sera compensé par des hausses de prix pour les abonnés du tarif Base (cuisson uniquement).
La Commission de Régulation et l’Energie (CRE) annonce une baisse des tarifs gaziers de l’ordre de -1,3% en moyenne, à partir du 1er juillet (la sixième de l’année après celle de janvier à -0,5%, de février à -1,2%, de mars à -3,4%, de juin à -0,56%, de mai enfin à -1,16% ). Ce repli estival concerne les tarifs réglementés par l’Etat sur les fournitures assurées par l’opérateur historique GDF Suez, devenu Engie, dont dépendent quelque 7,4 millions d’abonnés français.
Baisse des coûts d’approvisonnement
La grille est réajustée chaque mois en fonction des coûts d’approvisionnement, et indexé une fois par an sur l’évolution des charges de transport, de distribution et de stockage de l’énergie. Depuis 2014, une nouvelle formule donne plus de poids aux cours évalués sur les marchés de gros, moins volatiles, par rapport aux valeurs pétrolières qui, historiquement, servaient d’indice aux montants des contrats d’approvisionnement de gaz. De 25,9%, cette part a été portée à 59,8% en 2014, puis à 77,4% en 2015.
Cette méthode entraîne une baisse de -3,3% des coûts d’acheminement de gaz naturel, qui permet de compenser la hausse des charges hors approvisionnement (+2%). C’est cette différence qui sera appliquée, dès juillet, sur la facture des consommateurs. Le gain sera plus net pour les foyers chauffés au gaz (-11,50 euros sur la facture annuelle) que pour les abonnés alimentés par GDF pour la cuisson et l’eau chaude (-2,10 €). Mauvaise nouvelle en revanche pour les particuliers inscrits au tarif cuisson (Base) : ils subiront un surcoût de +5,4% par an.