La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a fait voter un amendement prévoyant l’interdiction totale des sacs plastiques, même payants, dans les commerces à partir du 1er janvier 2016.
Depuis plusieurs années, les consommateurs français ont sans doute remarqué que le sac plastique n’avait plus vraiment libre cours dans les commerces et grandes surfaces à moins de débourser quelques centimes supplémentaires, en caisse, pour s’en offrir un.
En dix ans, le volume de ces sacs non biodégradables, longtemps accusés de faire des dégâts dans la nature, notamment auprès de la faune maritime, a été divisé par dix, passant de 10,5 milliards en 2010, à 700 millions en 2011. Plusieurs conventions avaient été signées entre la filière plastique, la grande distribution et l’Etat pour augmenter la part de produits alternatifs, aux propriétés dégradables ou fragmentables.
L’amendement voté mercredi soir en Commission par les députés entre dans la cadre d’un projet de loi sur la biodiversité : il prévoit l’interdiction totale des sacs plastiques à usage unique d’ici à janvier 2016. Une mesure qui porterait surtout sur les rayons fruits et légumes, qui jusqu’à aujourd’hui n’ont pas fait l’objet de restrictions, si bien que plus de 12 milliards de sacs y sont encore distribués.
L’amendement ne s’appliquerait pas aux sacs « biosourcés » (avec une teneur qui ira en augmentant progressivement dans le temps) et compostables.