Les portiques écotaxes, qui n’ont rien rapporté, vont coûter cher au démontage : Plusieurs sources évoquent une somme supérieure à 1 million d’euros.
L’abandon de l’écotaxe avait ruiné le marché de ceux qui devaient la collecter, Ecomouv’ en l’occurrence, contraint de supprimer 200 emplois en France. En revanche, il va remplir le carnet de commande des opérateurs chargés de démanteler les fameux portiques, devenus inutiles sur l’ensemble du réseau routier français.
10 000 euros par portique écotaxe
Comme l’indique un avis publié au bulletin officiel, le ministère de l’Ecologie, qui chapeaute le Secrétariat d’Etat aux Transports, a diffusé, fin février, « un appel d’offre » pour la prise en charge de « la dépose, du transport et du stockage des dispositifs mis en place dans le cadre du projet écotaxe », à commencer par les « structures porteuses de type portique ». Ce marché public, qui doit s’étaler sur près de deux ans, prévoit aussi des « travaux de remise en état » sur les sites concernés des sites, mais aussi « la destruction de certains équipements », ou leur stockage, comme les caméras disposées au sommet des portiques, les 718 000 boîtiers GPS destinés aux poids-lourds, les balises routières, les panneaux de signalisation, les récepteur les armoires et les matériels du centre informatique…
Cette opération devrait coûter cher aux contribuables : pas moins d’un million d’euros, s’il se confirme toutefois que l’Etat fait procéder au démantèlement de la quasi-totalité du dispositif, soit quelque 150 bornes et portiques dont le déploiement avait déjà nécessité un investissement de 650 millions d’euros. Relayant « une source bien informée », Europe 1 évalue à 10 000 euros le coût par portique démonté, soit une facture salée d’1,6 million d’euros au total, sans compter les travaux complémentaires…et les 800 millions d’euros que l’Etat s’est engagé à verser au consortium franco-italien Ecomouv’, au titre du dédommagement consécutif à la résiliation du contrat commercial.