EDF annonce deux hausses tarifaires de +5% entre le 1er août 2013 et l’été 2014. Pour les français, la facture électrique s’annonce salée comme jamais.
EDF va dégainer fort. La hausse de ses tarifs de distribution seront à double-détente : +5% dès le 1er août 2013, et +5% un an après.
Pour les 40 millions d’abonnés du groupe, cette révision va se traduire par une charge supplémentaire de 40 € en moyenne, par an. Une pilule d’autant plus difficile à avaler qu’EDF a versé en 2012 quelque 2 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires, dont l’Etat qui détient 84% des parts de l’électricien.
Or, ces deux hausses successives sont censées couvrir le renchérissement de la note générée par les investissements que l’entreprise doit réaliser pour maintenir en bon état son réseau de distribution français, et moderniser son parc nucléaire, passé au crible depuis le drame de Fukushima (Japon).
Un rattrapage des gels tarifaires de 2011 et 2012
En 2011, le gouvernement Fillon avait, à quelques mois de l’élection présidentielle, bloqué les prix de l’électricité, en dépit des recommandations contraires émises par la Commission de régulation de l’Energie (CRE). En 2012, le premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault avait procédé à la même manœuvre, sanctionnée comme la précédente par le Conseil d’Etat au motif qu’elle ne respectait pas les clauses du contrat de service qui lie EDF à l’Etat.
A l’arrivée, c’est l’abonné français qui passera à la caisse pour essuyer cette ardoise. Avec un goût amer, car aucune alternative s’offre à lui sur le marché encore trop peu concurrentiel de l’électricité nationale.
Les plus optimistes diront que deux hausses de +5%, les plus fortes depuis dix ans, sont un moindre mal et que le coût de l’électricité française reste, malgré elles, l’une des moins chères en Europe : Début juin 2013, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) avait proposé des augmentations comprises entre 6,8 et 9,6%.