A J-4 du second tour de l’élection présidentielle, l’association écologiste Greenpeace vient de réussir un nouveau tour de force : un de ses militants est parvenu à atterrir sur le toit de la centrale nucléaire du Bugey (Ain). Son but : alerter les deux candidats sur l’exposition au risque terroriste des sites nucléaires français.
La centrale du Bugey (Saint-Vulbas, Ain), qui renferme 4 des 58 réacteurs nucléaires en activité en France, était dans le viseur de l’association écologiste Greenpeace : un de ses militants est parvenu à atterrir à l’intérieur du site ce mercredi matin, confirment les gendarmes du secteur et, à l’avenant, Greenpeace.
Sensibilisation
Dès potron-minet, l’homme est arrivé à bord d’un paramoteur depuis lequel il a projeté un fumigène. Il est ensuite parvenu à atterrir sur le toit de la centrale nucléaire du Bugey. Il a été interpellé peu après.
Un porte-parole d’EDF, citée par l’AFP, précise que l’intrus était guidé par une personne positionnée à l’extérieur de l’enceinte, sans pour autant confirmer que cette dernière est membre de l’association Greenpeace.
De son côté, l’association de défense de l’environnement, fermement anti-nucléaire, affirme que « l’objectif de cette action est d’adresser un message aux deux candidats à l’élection présidentielle » qui « nient », selon elle « le risque du nucléaire ».
1 200 salariés
Au lendemain de l’accident de Fukushima, Greenpeace a multiplié ce type d’opérations pour sensibiliser l’opinion et les responsables politiques sur l’exposition des sites nucléaires français au risque terroriste.
Comme à Nogent-sur-Seine (Aube) et à Cruas (Ardèche), l’action menée à Saint-Vulbas vise à « illustrer une agression externe, type chute d’avion», a déclaré Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires à Greenpeace France.
1 200 personnes travaillent sur le site de la centrale nucléaire du Bugey. Sa production représente environ 40 % de la consommation électrique en région Rhône-Alpes.