Il n’y aura pas de hausse des tarifs d’autoroutes cette année, a promis Manuel Valls lors d’un point presse.
Aux péages, les prix resteront stables cette année. C’est l’engagement qu’a pris, ce matin, Manuel Valls devant les français. Ce gel tarifaire a de quoi surprendre alors que les discussions entre le gouvernement et les sociétés d’autoroutes portant sur une éventuelle renégociation des contrats de concession, n’ont toujours pas abouties.
Un premier gel avait été décrété fin janvier afin d’empêcher la hausse tarifaire de 0,57% réclamée par les opérateurs. Sur l’ensemble de l’année, l’évolution des prix aux péages devait atteindre +1,07%. Matignon parle d’une « décision unilatérale du premier ministre ». Doit-on en conclure que Vinci, Eiffage, Abertis et les autres n’ont pas été mises dans la confidence de ce décret ? En vertu des contrats signés avec l’Etat, les sociétés d’autoroutes sont dans leur bon droit et restent en position favorable pour aller au contentieux, comme l’avait fait EDF en 2012 après les blocages successifs opérés par les gouvernements Fillon puis Ayrault. Avec succès puisque le Conseil d’Etat avait alors mis en demeure Matignon de procéder à un rattrapage des tarifs gelés antérieurement à la procédure.
Interrogés par les députés sur ce risque juridique, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal s’est borné à répondre que « les sociétés autoroutières sont appelées à contribuer, pour protéger les consommateurs, c’est-à-dire les automobilistes, à renoncer à la hausse des tarifs pour l’année 2015 sans rattrapage pour l’année prochaine ». Cette déclaration sous-entend-elle qu’une mesure compensatoire a déjà été négociée entre les deux parties ?
Plus tôt en matinée, le premier ministre manuel Valls a annoncé que le plan de relance autoroutier, financé par les sociétés concessionnaires, a été validé. Ce programme représentera « 3,2 milliards d’euros d’investissements ».