Aujourd’hui, si les flottes d’entreprise roulent en moyenne 30 000 kilomètres par an, il reste toujours plus économique de choisir le diesel au-delà de 20 000 kilomètres. Pourtant, l’hégémonie du diesel commence à souffrir puisque pour la première fois en mars 2017 seulement 40 % des voitures neuves vendues en Allemagne roulaient au gazole, un plus bas depuis sept ans, selon le journal Les Echos. La tendance est identique en Espagne, Grande-Bretagne et France.
Si le tournant est rapide et impressionnant, personne ne l’avait vu venir il y a encore 5 ans. Les scandales du Dieselgate (Volkswagen, Renault) y sont sans doute pour quelque chose. Les acheteurs prennent aussi dans leur choix la valeur de revente, devenue plus incertaine avec le diesel.
Les grands loueurs (Alphabet, ALD Automotive, Arval) constatent notamment que le marché actuel, incertain sur le plan économique, conduit les entreprises à s’engager sur des contrats de location de deux ans, anticipant une évolution de la fiscalité sur l’essence. Selon Lionel TIBERGHIEN, Directeur Flotte du spécialiste LLD (location longue durée) Les Formules,« la proportion de notre parc de 6 500 véhicules est à 45% diesel et 55% essence ». La tendance devrait continuer dans ce sens, jusqu’à une inversion totale de la proportion dans les années à venir, poursuit-il.
Dans les parcs où les véhicules roulent peu, l’essence va même devenir évident dans les prochaines années. Si certains analystes prévoient un part de marché pour le diesel à hauteur de 10% en 2025, d’autres dirigeants vont même jusqu’à penser que l’électrique « va tout emporter dans les 10 ans qui viennent ». En effet, les modèles hybrides et électriques voient leurs ventes décoller, notamment grâce à tarifs de plus en plus accessibles et la baisse du coût des batteries.
Tesla se fait d’ailleurs remarquer ces derniers jours en communiquant vouloir passer ses Superchargeurs de 5.000 à 10.000 dans le monde. Si le Diesel reste majoritaire dans les flottes, la résistance s’engage donc.