En réaction à l’accord passé avec le PS, la candidate d’Europe Ecologie-Les Verts Eva Joly a observé cette semaine un silence radio qui soulevé un vent d’interrogation sur sa participation à l’élection présidentielle de 2012.
Le break médiatique que s’est imposé depuis quelques jours Eva Joly, candidate pour Europe Ecologie- Les Verts à l’élection présidentielle de 2012, a fait naître un gros doute sur sa participation à la campagne, certains évoquant même un possible retrait.
Pourquoi Eva boude ? Son directeur de campagne justifie cette cure de silence par une volonté de prende de la « hauteur » afin de ne pas avoir à commenter le houleux compromis trouvé cette semaine entre son mouvement et le Parti socialiste qui, s’il prévoit la « fermeture progressive de 24 réacteurs nucléaires d’ici à 2025 », entérine aussi la poursuite de l’élaboration de l’EPR de Flamanville, conçu pour fonctionner pendant soixante ans.
Or la candidate d’EELV avait posé l’abandon du projet EPR comme une condition sine qua non à la conclusion d’un accord, d’où son irritation et la prudence extrême qu’elle s’emploie à observer pour ne pas avoir à commenter un texte qui, dit-elle par la voix de son porte-parole « ne l’engage pas », et dont la viabilité fut, en plus, écornée par de fâcheuses tergiversations à propos du combustible MOX.
Si les dirigeants d’EELV se sont montrés rassurants sur l’avenir d’Eva Joly dans la campagne présidentielle, la droite a sauté sur l’occasion pour agiter le chiffon rouge, dénonçant un accord bradé sur l’autel des ambitions électoralistes, et dangereux car, selon elle, il met sur la sellette la totalité des emplois de la filière nucléaire française. 15 à 20 000 emplois selon certains, jusqu’à 400 000 pour d’autres…