Le Carbon Disclosure Project publie chaque année un rapport sur les émissions de gaz à effet de serre des 500 plus grandes entreprises mondiales. De plus en plus de ces multinationales se prêtent au jeu du bilan environnemental, mais le développement durable est un long chemin et les objectifs de transparence à atteindre encore loin.
Les 500 plus grandes entreprises du monde sont responsables de 11,5% des émissions de gaz carbonique.
Le Carbon Disclosure Project (CDP), une organisation internationale qui réunit plusieurs centaines d’investisseurs représentant plus de 55 milliards de dollars d’actif, publie chaque année un rapport qui présente un bilan précis de leurs émissions de gaz à effet de serre. Cinq pays (une trentaine sont concernées) : l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, le Japon et les Etats-Unis, regroupent 70% des entreprises du rapport et représentent 70% des émissions.
Cette année, 409 des 500 plus grosses multinationales ont joué le jeu, soit 82% d’entre-elles, et ont transmis au CDP les chiffres détaillés de leurs émissions pour l’élaboration du rapport. C’est 5% de mieux que l’année dernière. En 2003, à peine la moitié de ces 500 plus grosses entreprises mondiales avait répondu aux sollicitations du Carbon Disclosure Project.
Tout doucement, de plus en plus d’entreprises se plient à l’exercice. Mais même si le CDP indique que les données communiquées par les entreprises n’avaient jamais été aussi détaillées, on est encore loin d’atteindre les objectifs de transparence souhaités. En effet, si 82% des 500 plus grandes multinationales ont participé à l’état des lieux, 69% seulement ont rendu publiques les informations contenues dans leur bilan et encore moins : 51%, affichent des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (c’est tout de même 10% de plus qu’en 2008).
2. Certaines multinationales tentent de réduire leurs émissions de gaz
Nouveauté du rapport 2009: un palmarès des entreprises qui agissent concrètement pour réduire leur impact environnemental.
Ce classement se base sur un système de points attribués en fonction de différents critères : la définition d’objectifs chiffrés de réduction des émissions, la mise en place d’un dialogue avec les organismes régulateurs du pays où l’entreprise est implantée, la constatation d’une baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Si on peut se réjouir de voir le pétrolier Shell, l’industriel Boeing ou encore le chimiste BASF y figurer, on regrettera de ne voir aucune multinationale française inscrite au palmarès…