Dans un rapport, la Commission Européenne évoque la possibilité d’instaurer une taxe aux frontières de l’Union Européenne pour protéger les entreprises de la concurrence des pays à la traîne en matière de règles environnementales.
En France, 59 % des entreprises contrôlent leurs émissions d’énergie et près de 30% mesurent leur empreinte carbone.
C’est encore peu mais c’est toujours mieux que dans le reste du monde.
D’après la dernière enquête internationale menée par Regus auprès de 15 000 entreprises, seulement 37% des entreprises contrôlent leurs consommations énergétiques et 19% contrôlent leurs émissions de CO2.
La même étude montre que l’immense majorité des entreprises (77% en France, 75% dans le monde) sont prêtes à engager des éco-investissements en fonction des avantages fiscaux qui leur sont proposés en retour, des mesures qu’elles estiment encore trop peu incitatives aujourd’hui, d’où le retard engrangé par certains secteurs d’activité en matière de politique verte.
« Les technologies à faibles émissions de carbone sont encore très chères aujourd’hui pour les entreprises » confirme l’enquête de Régus, il est du ressort de chaque gouvernement de proposer des vraies solutions et d’inciter par des mesures fiscales les entreprises à investir dans des équipements verts ».
Dans ce contexte, la Commission Européenne propose, dans un rapport, l’instauration d’une taxe aux frontières de l’UE sur les produits étrangers provenant d’entreprises dont les émissions de carbone sont faiblement contrôlées.
Ces nouveaux droits de douane viseraient à protéger les entreprises de l’UE de la concurrence « déloyale » issue du dumping écologique.
La Commission européenne évoque également la mise en place de taxes sur les émissions pour le chauffage et les carburants (création d’une certification pour tous les biocarburants).
Selon les commissaires européens, ces taxes pourraient générer de nouvelles ressources utilisables pour des investissements en équipements à faibles émissions carboniques et la création d’emplois locaux verts.