C’est par un message laconique sur Twitter que Nicolas Hulot a annoncé son refus d’entrer dans un superministère de l’Ecologie imaginé par François Hollande.
La rumeur, démentie par personne, n’aura guère eu le temps d’enfler. Hier, l’information selon laquelle Nicolas Hulot avait été approché par François Hollande pour diriger un superministère de l’Ecologie, a explosé en vol sur l’initiative de l’intéressé qui a fait annoncer sur son propre compte Twitter qu’il « n’entrera pas au gouvernement » mais qu’il remercie la président de la confiance qu’il n’a cessé de lui accorder ».
L’homme avait bien été reçu à l’Elysée mercredi dernier pour se voir proposer un portefeuille complet dévolu à la cause écologiste, avec ses deux corollaires, les transports et l’énergie. Le coup aurait été parfait pour François Hollande, en quête d’une personnalité forte pour incarner ce combat au plus haut sommet de l’Etat, sans risquer de se couper avec EELV (Europe Ecologie Les verts) dont Nicolas Hulot n’a jamais été membre. Ce sexagénaire éternellement jeune et charismatique, connu et reconnu pour son franc-parler et la sincérité de son engagement, bénéficie d’une excellente cote de popularité auprès des français qui se souviennent de ses nombreux reportages télévisuels et apprécient sa capacité à se tenir en dehors des appareils politiques.
Pour le convaincre d’entrer dans son équipe gouvernementale, le président lui aurait promis d’arrêter le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de mettre fin aux rejets toxiques de l’entreprise Alteo à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et de décréter une interdiction totale du gaz de schiste.
Mais difficile d’acheter Nicolas Hulot par la vanité, encore moins par des promesses, quand bien même ces dernières auraient vocation à faire avancer l’écologie. En 2002, ce militant de terrain avait déjà décliné une offre de Jacques Chirac.