C’est un véritable programme économique que vient d’annoncer la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet pour adapter les secteurs d’activité français à un réchauffement climatique jugé comme inéluctable.
Visiblement, contrer le réchauffement du climat n’est plus un objectif suffisant. Il s’agit maintenant de s’y adapter en se fiant aux prévisions des scientifiques qui parlent d’une hausse moyenne de 2 à 3,5°C d’ici à la fin du siècle.
C’est dans cette perspective que s’inscrit le plan présenté ce mercredi 20 juillet 2011 par la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet : il vise à adapter les secteurs économiques français à l’inéluctabilité d’une hausse des températures moyennes, ponctuée de périodes de sécheresses plus fréquentes et de fonte progressive des glaces, avec les conséquences induites pour les littoraux français.
Le programme de NKM dégage quatre principaux chapitres :
– Réduction de 20% de la consommation d’eau, optimisation des réseaux d’eau potable avec résorption des fuites et amélioration de la qualité du traitement des eaux usées en vue de les réaffecter à un usage industriel.
– Adaptation des politiques d’aménagement du territoire au nouveau contexte climatique avec refonte des normes de conception et de construction.
2. Santé et forêts
Le troisième point porte sur les forêts. Il prévoit , par exemple, la plantation de nouvelles espèces d’arbres dans le cadre d’une diversification des ressources génétiques afin de mieux adapter le parc forestier français à la perspective de sécheresses plus fréquentes et de risques accrus d’incendie.
A propos de la santé, il est prévu de développer les savoirs sur les maladies émergentes et renforcer les dispositifs de surveillance.
En tout, les 230 mesures du plan d’adaptation au nouveau climat ouvrent un chantier pour la période 2011-2015, avec un investissement global de 171 millions d’euros auxquels s’ajoutent 391 millions au titre des Investissements d’Avenir.